•                        L'angoisse s'est éprise de moi de manière a ce que je les entendais plus, ces claxonnements assourdissants ,car face à cet embouteillage de voitures, je ne pensais qu'à arriver à temps pour mon rendez-vous. Parfois, ça nous semble absurde ce systeme des heures et des minutes. Ça varie, ce n'est jamais constant. Comme nos idées et nos sentiments. Aucune valeur n'est à priori constante dans ce monde, tout peut varier, tout peut être mis en question. Mais ce qui surprend a propos de la valeur des horloges, certes des minutes c'est qu'elle est absente. Parceque si j'avais été à l'heure ou pas, j'y suis arrivé tout de même , pour mon rendez vous et elle n'allait pas ignorer ma présence. Et quand elle parut, la dernière chose à laquelle je m'attendais est qu'elle prononce mon nom. Cependant, elle m'avait tant surprise que je me suis permise de prendre un certain temps de latence avant de réagir à sa requête et je l'ai suivi par l'étreinte de la grande porte. Tout de suite et sans que j'eus le temps d'analyser l'endroit tel que dois, elle me fit signe d'entrer dans une sorte de cabine a porte glissante tout en m'inondant de questions auxquelles toutes mes réponses furent négatives. Quelques ordres se sont aussitôt suivit dont le dernier m'obligeais à porter une sorte de tablier après avoir enlevé la plupart de mes vêtements. Et j'ai bien attendu. 
    Ils avaient mit un miroir, peut être pour les gens assez modestes comme moi qui se regardent longtemps dans le miroir. A vrai dire, je passe des heures parfois devant le miroir à danser ou à chanter. Mais la plupart du temps, je reste immobile. Assise sur une chaise, j'observe tous mes tics, mes gestes, mes réflexes, mes expressions. J'observe tout mon corps mais surtout mon visage et encore plus mes yeux. Je la regarde elle, mon moi que les autres connaissent et que je ne peux voir qu'à ce coin de miroir. Mais ce jour là, en tablier vert pastel, mes traits ne m'intéressaient plus autant. Je regardais encore mes yeux et je me suis dite que c'est étonnant de sentir constamment nos vêtements sur notre peau mais que ça ne nous dérange pas pour autant. Je me suis aussi demandé si tout irait vraiment bien ou pas. Je m'interrogais si elle ne m'avait pas oublié et sorti pour lui dire que c'etait bon. Elle me redemandais de regagner l'interieur de la cabane. Et finalement j'avais décidé de m'assoir. Puis je mis mes lunettes à l'interieur de mes skateshoes. Puis j'avais pensé que c'etait extrêmement bizarre alors je les enlevais mais les remis tantôt en me disant que c'est l'endroit le plus sécurisé pour y mettre mes yeux. J'avais plié mes vêtements, c'etait assez perfectionniste de ma part. J'etais fière. Je regardais encore le miroir. La couleur des pointes de mes cheveux s'est éteinte. Peut etre que le miroir est de mauvaise qualité ou la luminosité est faible ou que je ne suis pas aussi belle que j'avais crue être. Et au moment auquel j'avais pensée qu'elle ne viendra jamais me chercher, la porte s'est ouverte et elle me fit signe d'avancer. J'ai sourit pour le rituel du temps de latence. Mais il fallait pas sourire car je me trouvais face à ce que j'appelle, une nouveauté , une découverte pour moi. Il y avait une sorte de table rectangulaire sur laquelle est mise une oreillette ainsi qu'un lève pieds , enfin c'est ce que j'ai décidé de l'appeler. Certes, je devais m'installer et subir encore à l'inondation, cette fois, d'explications suivie de présentations d'objets, qui me seront utiles lors de l'aventure. Elle termina son enchaînement par me mettre un casque qu'elle avait sorti de nulle part et voilà que je n'entends plus rien. En effet, c'est difficile de trouver le calme absolu dans notre monde aujourd'hui, avec toutes ces nouvelles machines qui font du bruit mais encore avec tous les elements mortels de la nature qui bougent ,chantent, parlent... Et justement, c'est pour cela que l'absence du bruit avait effacé la crédibilité de mon existance. Je me sentie coupée du monde. Soudain je me suis mise à bouger horizontalement , sans le vouloir ou plutôt, la table sur laquelle je m'allongeais bougeait en entrant dans une grosse bobine blanche. Et son image s'est éloigné, la femme. Je me suis même demandé si elle avait été vraiment là ou non. Avait-elle les cheveux noirs ? Cependant ,le plus important etait cette vague de sentiments qui m'envahis à mon entrée. J'avais eu peur de ressentir une tendance clostrophobique sous prétexte que le toit etait à des centimètres prés loin de moi. Mais, j'etais sauve. Puis j'avais pensé que je vais certainement m'ennuyer surtout que je n'avais aucune idée du temps que je vais mettre pour accomplir mon aventure. J'ai pensé au fait qu'elle m'avait ordonné de ne pas bouger d'un centimètre, c'etait déjà ennyant. Mais je parvint à me déplacer par mon esprit. Et j'ai pensé à lui. Et je vis son image dans ma tête. Je me suis demandé si ça allait vraiment marcher. Si mon amour etait réciproque en quantité et en qualité. Et soudain, il commençait à bouger dans mon imagination. L'image s'eclaircissait petit à petit. Et finalement, je me suis crée toute une petite scène dans ma tête qui m'emporta. Un bruit assourdissant me secoua de mon voyage et je revint à la bobine. Ça a commencé. 

    2 Février 2013 _ Clinique La Sokra


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